Concept Sculptillonnage et Gestion Différenciée

La vie du jardin commence dès le dernier coup de râteau…un paramètre important entre aussitôt en ligne de compte : sa durée dans le temps, donc la qualité de son entretien.

Prendre conscience de l’importance de la biodiversité, c’est se poser autant de questions : comment entretenir ? Faut-il désherber, quand et comment ?

Pour maintenir l’esprit de la création de l’espace, aussi raffinée soit elle, des actions sont à mener, le jardinier va intervenir dans le jardin, différemment en mode et en intensité ; selon .les espaces.

C’est la gestion différenciée.

Grâce aux Sculptillonnages, comme principe visuel et marqueurs d’espace, se transmet l’idée de projet pour « organiser » et maîtriser, dans le temps, les actions du jardinier.

Un projet "gestion différenciée" dessine, en priorité, la forme de l’espace, avec originalité dans sa manière de faire exister les limites. C’est le contraste, la rupture nette entre textures, couleurs et matières, qui accroche le regard et dessine des lignes de forces dans l’espace. Ce sont ces éléments fondateurs, qui une fois mis en relation aboutissent à une lecture d’une ambiance en harmonie.

Un exemple simple : la limite entre la pelouse et ce que l'on choisit de ne pas tondre pour laisser la nature agir... Des coquelicots de grillage dessinent parfaitement cette ligne pour révéler la décision de projet et ce directement en relation avec les engins de coupe du site (largeur des lames, rayon de braquage, hauteur de coupe), ce sont des repères de tonte. ... Le jardinier s’implique, s’approprie cette ligne, la fait exister et perdurer dans le temps.

Ainsi de nombreux espaces « fleuris » mettent en avant la dynamique naturelle de l’écosystème .

Parler de biodiversité, de gestion différenciée, par exemple, ne plus tondre et s’appuyer sur « le laisser faire la nature », voire laisser des herbes hautes sur le bord des talus, génèrent encore une perception peu qualitative par les habitants (surtout urbains).

Pourtant, accepter d’avantage de végétation spontanée orchestre plus d’esthétique tout au long de l’année.

L’expérimentation menée au Jardin des Merlettes confirme cette double volonté d’espace et de gestion en une seule conception : prétendre à la maîtrise de la dynamique de l’écosystème, prévoir son amélioration par l’introduction de plantes (plus ou moins horticoles selon les cas), avoir la connaissance du développement végétal dans le temps (phytosociologie du système de plantation), maîtrise des interventions de gestion (choix du matériel et dates d’intervention).